Apparemment , Lenny va mieux...
LENNY KRAVITZ Sur la bonne voie
Jason MacNeil
25-10-2008 | 14h00
Même s’il se reposera sûrement encore un peu, Lenny Kravitz se porte assez bien pour reprendre sa tournée.
Une tournée pancanadienne (avec quelques spectacles prévus en Amérique du Sud) coïncidant avec la sortie de son nouvel album, It is Time for a Love Revolution, était prévue plus tôt cette année, mais Kravitz a dû la reporter en raison d’une bronchite aiguë.
Désormais en pleine santé après avoir passé une partie de l’année 2008 en tournée européenne, le chanteur de 44 ans affirme que son nouvel album a été moins exigeant à composer que Baptism, en 2004.
«Les deux ont été de belles expériences, mais leurs thèmes sont différents, raconte Kravitz au téléphone, en provenance de Paris. Je crois que le dernier porte plus sur les questions que je me pose, à savoir qui je suis et qu’est-ce que je fais avec ma vie. Où est-ce que je vais? Qu’est-ce que j’ai fait? Est-ce vraiment important?
«Dans l’album, c’est plutôt d’accord, voici qui je suis. Si je n’étais pas exactement sur la bonne voie avant, laissez-moi m’ajuster et faire ce que j’ai envie de faire. »
VIETNAM
Ce qu’il a encore envie de faire, c’est de composer des excellentes chansons rock bruyantes à souhait pour la radio. Une fois l’album terminé, Kravitz cesse de se remettre en question.
«Je suis capable d’accepter les albums pour ce qu’ils sont, dit-il. Je pense que la musique peut être une des choses les plus tristes, les plus déprimantes qui existent, même si je ne suis pas un compositeur très déprimant. L’album contient une certaine noirceur, mais il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.
Ça rend les choses intéressantes.» Au cours de la discussion, il parle entre autres de la chanson Back to Vietnam, inspirée d’un article du New York Times comparant les ressemblances entre la guerre en Irak et la guerre du Vietnam.
«C’est une guerre dépourvue de sens – elles le sont toutes d’ailleurs –, mais l’article ne faisait que comparer les deux, dit-il.
J’ai trouvé ça intéressant.»
Bien que les chansons de l’album aient été bien reçues, Kravitz a aussi fait paraître un single spécial (téléchargeable gratuitement dans MySpace), Change, le mois passé pour célébrer la Journée internationale de la paix.
Le chanteur explique qu’il s’est inspiré du slogan du candidat à la présidence américaine Barack Obama, «Change we can believe in».
À quelques semaines de l’élection américaine, Kravitz affirme que ça ne devrait pas être que les célébrités qui expriment leur opinion sur ces enjeux.
«Tout le monde a une influence, pas juste les musiciens, dit-il. On a tous le droit de parole; ce qui compte, c’est de se faire entendre. Il y en a qui écoutent, d’autres pas. C’est dur à dire, mais je vais dire ce que j’ai à dire et ce que je veux dire. Que ça fasse une différence ou pas, au moins c’est dit.
«Certaines personnes croient qu’il faut être en politique pour être capable de réfléchir. J’adore quand ils disent ça: c’est un acteur ou un musicien, de quoi il parle? On entend ça souvent de la part des gens de droite. Eh! bien, je suis quand même un être humain. Vous pouvez être cuisinier, libraire, infirmière ou musicien: si vous avez quelque chose à dire, dites-le.»
LET LOVE RULE A 20 ANS
Kravitz s’envolera pour le Japon après sa tournée canadienne, bien qu’il planifie déjà une tournée aux États-Unis en 2009 ainsi qu’une autre tournée européenne l’été prochain.
L’année prochaine marque aussi le vingtième anniversaire de la sortie de son premier album, encensé par la critique, Let Love Rule. Et comme avec tous les artistes influents, on doit s’attendre à une sortie pour célébrer cette étape importante.
«Je ne suis pas encore certain de ce qu’on va faire – un livre, un album de photos des 20 dernières années, une version remastérisée, confie-t-il. On va assurément faire quelque chose.»
Parce qu’il dispose également de beaucoup de chansons qui n’ont jamais été enregistrées, Kravitz prévoit sortir beaucoup plus de matériel, possiblement sous forme de coffret.
«Il y a énormément de matériel et je vais devoir passer à travers pour décider ce que je veux garder, affirme Kravitz. Je veux pouvoir offrir quelque chose d’unique à mes fans.»
Lenny Kravitz, au théâtre du Centre Bell dimanche soir.
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